Robes
et ensembles
Enfin!
Il me parait possible de dater cette robe de l'année 1900. On parle
toujours de "mode 1900" sans pour autant trouver une robe qui présente
toutes les caractéristiques de la première année du
XXème siècle. Cette fois, il me semble que cette toilette
en réunit bon nombre. Au pire des cas, nous sommes en 1901!
L'usage
graphique de dentelle de Valenciennes ( en crescendo, montant dans le dos...),
la découpe assymétrique des poignets, une ceinture croisée,
et un jeu de plissés subtils confèrent à cette pièce
"un look" très typé, en plus d'une silhouette fluide et mouvante.
Vos impressions?
Robe
deux pièces en cotonnade verte pale, à rayures satinées
et impressions de motifs floraux. Dentelle de Valenciennes, velours et
mousseline de soie verte. Jupe à doublure flottante empesée
par des volants et du velours. Sans griffe. Circa 1900.
Une
tenue stricte (voire sévère), simple, qui a bien vécu:
somme toute rien qui puisse intéresser un musée. Mais voilà,
moi je l'aime bien! Alors, la voici, plus ou moins en trop, mais bel et
bien intégrée au reste de la collection.
Robe
une pièce en lainage vert foncé, brodée main. Manches
et col en tulle brodé de fleurettes, doublés mousseline de
soie noire. Effet de surjupe. Manches ouvertes. Sans griffe. Circa 1908-1910.
Voici
une robe "toute simple", ou presque, trouvée dans une brocante spécialisée.
Je vois une petite femme discrète et sérieuse, porter cette
tenue à la sobriété élégamment calculée...
Je
n'ai pû résister à la tentation d'ajouter des accessoires
à cet ensemble. Manches amovibles, jabot en mousseline et dentelle,
et porte- évantail lui donnent un peu de vie. A gauche, photographiée
sans artifices.
Robe
en taffetas noir, col en dentelle sur soie crème. Sans griffe. Circa
1906.
Une
robe plutôt rare, sans doute portée durant la guerre de 14-18,
réalisée "maison" d'après les gravures parisiennes.
Satin
de soie noir, perles de jais, et mousseline de soie. Col en tulle blanc,
fausse ceinture plissée et "foulards" de soie. Sans griffe. Circa
1917-1918.
Une
autre, datant vraisemblablement de la même période :
Celle-ci
a dû être confectionnée vers 1910, et modifiée
après-guerre. Elle conserve, de sa première vie, ses manches
et sa doublure. Le reste a été complètement réactualisé,
et est typique du tournant 1919/1920.

Ce
type de jupe n'est pas rare du tout, mais je l'ai prise car j'avais une
petite idée derrière la tête....donner une sous-jupe
plus adaptée à cette robe!!!;-) ce sera plus joli que le
noir...
Toutes
les pièces qui suivent sont issues du grenier d'un château.
Elles furent trouvées tassées dans une petite valise, et
c'est un miracle de pouvoir les apprécier en bon état. Elles
ont sans doute, en outre, toutes servi de déguisements aux enfants,
une fois démodées. Les voici pour l'heure présentées
"brut de grenier", car le temps me manque pour l'instant. Et, si j'ai de
la chance, le "reste"des robes de cette famille - s'il existe toujours-
devrait intégrer la collection dans les prochains mois....affaire
à suivre!!
Eh
oui! me voici enfin charmée par l'époque charleston!!! Il
faut dire que je me fais un devoir de conserver toutes les toilettes de
cette famille...
Celle-ci,
en soie émeraude, possède une ceinture qui n'est pas sans
rappeler les écharpes frangées qui étaient déjà
à la mode vers 1912. C'est beau, fluide et facile à porter.
C'est le "progrès". Sans griffe. Corsage doublé soie
blanche. Circa 1922-1923.
Alors
là, "mystère et boule de gomme". Comme je l'ai dit, tout
ceci a servi de jeu. cette pièce, peut-être un fragment de
jupe exécutée vers 1885, a été reconvertie
plus tard en cape par des enfants. Il reste à apprécier la
beauté des motifs floraux, réalisés en chenille et
perles multicolores.
Cette
robe a eu plus de chance : elle m'est parvenue en état d'origine.
Même le petit bouquet de fleurs est toujours en place.. Elle est
jolie, très jolie...
Robe
d'une pièce en mousseline de soie violine, sur fond de robe en satin
assorti. Pans assymétriques, noeud et plissés décoratifs.
Sans griffe. Circa 1925.
Mais
je l'avoue, voici de loin ma préférence!!! Tout à
fait dans le style Titanic, cette robe est un vrai régal, audacieusement
belle et d'une grande qualité. c'est vraiment une chance qu'elle
n'ait pas subi le triste sort du déguisement favori. Son seul défaut
: sale en quelques endroits, je ne sais comment la nettoyer. A vrai dire
je n'ose pas encore....
Robe
en mousseline de soie changeante (vieux rose à violine) sur satin
de soie rose tendre, de style Empire. Surjupe ouverte, depuis la ceinture,
effet de transparence. Velours de soie noir, passementerie métallique
et perles de rocailles blanches et bleues. Fleurettes en satin roses, manches
bouillonnées. Au dos, fausse écharpe perlée.
Poids de plombs dans la jupe, garantissant un tombé parfait. Griffée
"Mme A. Witter (?), Montbéliard". Circa 1912.
Je
voudrais avant tout commentaire adresser mes plus sincères remerciements
à Kimiko et son époux, sans qui les quelques pièces
suivantes, et beaucoup, beaucoup d'autres choses n'auraient pu intégrer
la collection, et reparaître sous leur meilleur jour. Les tenues
de famille sont devenues rares, et c'est un plaisir de les conserver en
sachant d'où elles viennent, de savoir qui les a porté et
aimé...alors, tout simplement, MERCI!
Cette
pièce hors du commun semble avoir traversé les années
sans trop de peine, malgré l'extrême délicatesse des
matériaux employés. Portée par une riche parisienne
soucieuse de bon goût, cette robe en une pièce est en réalité
de couleur pêche claire. Tout est fait ici pour souligner la grâce
du corps fémminin : lignes ondoyantes, taille haute et fine, plissés
et arabesques lui confèrent une esthétique audacieuse, charmante.
Robe
en soie et tulle rebrodé, perlé. Surjupe assymétrique.
Mousseline de soie plissée. Applications de perles synthétiques,
dentelles et serpentins de satin assortis. Sans griffe (cordon de taille
retiré)
Circa
1910/1911.
Issue
de la même maison, cette toilette fut intégralement réalisée
en Chantilly noire. Elle possède deux pans latéraux, destinés
à voleter durant la marche. J'y ai assorti une ceinture en satin
perlé, et le fond de jupe qui l'accompagne semble être le
sien.
Sans
griffe, Circa 1913.
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